LES RUINES ENCHANTÉES

Le Brugeron :

Le nom "Brugeron" aurait pour origine le latin brucaria, signifiant bruyère. Il est vrai que cette commune de montagne s'étend jusqu'aux Hautes-Chaumes, terres de bruyères et de myrtilliers battues par les vents, à quelque 1 400 m d'altitude.

  • Altitude : 817 m
  • Superficie : 2 720 hectares
  • Population : 280
  • Habitants : les Brugeronais
Un peu d'histoire :
   Le nom du Brugeron vient du mot latin 'brucaria' qui signifie bruyère, plante que l'on retrouve en abondance sur les Hautes-Chaumes, le sommet des Monts du Forez à plus de 1400 m d'altitude. Les habitants du Brugeron se nomment les Brugeronnais.
   Le Brugeron serait situé au bord d'une voie romaine qui aurait conduit à un temple dédié à Diane à Pierre-sur-Haute, mais rien pour l'heure ne confirme cette hypothèse.

   La commune a été créée en 1792 après la Révolution en se séparant de la commune d'Olmet pour devenir plus tard une paroisse. Il s'agit donc d'une commune jeune. Son blason, qui représente deux sabots, un sapin déraciné et une touffe de bruyère en fleur, a été approuvé par le Conseil Municipal le 4 janvier 1966.
   Peu d'éléments permettent de retracer son histoire si ce ne sont quelques événements qui dénotent un caractère indépendant et déterminé. En 1577, une troupe du chef protestant Merle fut totalement défaite au Grun Batailler. En octobre 1795, la rumeur selon laquelle des royalistes et des déserteurs, membres de la Ganse blanche, s'y cachaient donna lieu à une fouille minutieuse, sans succès. Durant la seconde guerre mondiale, un important maquis se développa, il fut attaqué par la police de Vichy et une colonne allemande.

   Entre 1826 et 1851, un grand procès eu lieu entre la commune du Brugeron et le prince de Rohan-Guemene de Bouillon. Ce dernier réclamait à la commune du Brugeron la restitution de ses terres perdues lors de la révolution de 1789, soit 1390 hectares. Après plusieurs audiences devant divers tribunaux et chambres de cours d'appel, c'est finalement le prince de Rohan qui eut gain de cause et il a été reconnu qu'il était propriétaire de ces biens, en laissant néanmoins une servitude d'usage et de pacage au profit de la commune du Brugeron. Ce long procès perdu marqua les habitants du Brugeron qui subirent durant de nombreuses années le poids d'une lourde charge grevant les modestes ressources de la Commune. Mais il faut souligner la volonté et l'engagement des Brugeronnais concrétisés par une participation volontaire, en réponse à la quête organisée le 3 décembre 1832 en contribution de soutien pour couvrir en partie les frais de justice. Ils furent 80 à verser entre 1 et 6 franc-or, ce qui représentait un effort considérable pour l'époque. La somme totale ainsi récoltée s'élevait à 126 francs 90 valeur or.

   Jusqu'au début du XXe siècle, l'économie de la commune reposait essentiellement sur l'agriculture et notamment l'élaboration de la fourme des Monts du Forez (Le Brugeron compte en effet plusieurs jasseries), complétée par l'exploitation des forêts, la fabrication de sabots, comme le souligne d'ailleurs le blason de la commune, orné de deux sabots, et la découpe de planches destinées à la construction de navires.